Mars 2014 : Bahamas
Les croisières de Jim Abernethy au départ de West Palm Beach en Floride, offrent aux mordus de Requins et aux photographes ou vidéastes, l’opportunité d’approcher de grands requins prédateurs dans des conditions de rêve au cœur des eaux cristallines et chaudes des Bahamas. En mars 2014, nous sommes partis à la rencontre du plus mythique des grands squales, le Grand Requin Marteau, qui approche des eaux peu profondes de l’Ile de BIMINI pendant les quelques mois d'hiver.
Les participants
Richard, Eric et Anne
Alain, Isabelle et Alain P
Philippe et Gregory
Acte 1 : Bimini
Bimini se trouve à 80 miles (130 km) de West Palm Beach. La traversée effectuée de nuit dans une mer formée a été éprouvante pour tout le monde. Dire que le Shear Water de Jim Abernethy est plus adapté aux calmes plats de l'été est un euphémisme ! Mais il souffle sur ce bateau un parfum incomparable et aucune autre croisière ne vous donne autant l'impression de partir vers l'aventure...
JOUR 1 : Au petit matin, nous arrivons sur Bimini où nous expédions les formalités de douanes dans la jolie petite marina d'Alice Town. Premier signe de la présence des requins : une cage immergée et un panneau publicitaire proposant aux touristes d'observer les requins bouledogues. Quoi ? Des bouledogues dans la marina?
Une fois les formalités accomplies, nous reprenons la mer. En quelques minutes, nous arrivons sur le site de plongée. Nous avons mis toutes les chances de notre coté pour être sûrs de voir les grands marteaux. Le spot est connu de notre opérateur qui y organise des plongées depuis une quinzaine d'années. C'est le cœur de la saison et les marteaux ont été signalés il y a moins d'une semaine. Ils devraient être encore là ! Des caisses contenant du poisson sont immergées contre le plat bord du bateau. Le fumé de poisson emporté par le courant doit attirer les requins...
L'attente commence. Elle sera de courte durée. Très vite nous apercevons de grandes ombres noires se détachant sur le fond de sable, une dizaine de mètres sous le bateau. Nous nous équipons en prenant soin de nous lester suffisament pour pouvoir tenir debout sur le fond malgré le courant. Quelques uns parmi nous font preuve d'une appréhension toute naturelle quand il s'agit de se mettre à l'eau avec des squales de plusieurs mètres de long. Nous tentons de ne pas oublier les consignes très précises que nous a données l'équipage. Il faut descendre le long du bout plombé à la verticale du bateau. Il faut rester vigilant en permanence. Nous serons entourés de grands requins prédateurs potentiellement dangereux. Il faut être discret aussi pour ne pas effrayer les grands marteaux plutôt timides. Une fois au fond, il faut rejoindre le groupe de plongeurs et prendre sa place, dos au courant pour surveiller l'arrivée des squales qui remontent la piste olfactive.
Très vite, nous nous retrouvons au fond avec une dizaine de requins bouledogues et quelques requins nourrices. Mais de Grand Requin Marteau, point ! Ce n'est pas une bonne nouvelle. Quelques minutes plus tôt, comme traversé par un mauvais pressentiment, Jim m'a confié que quand les bouledogues arrivent en premier sur le site, les grands marteaux ne se montrent en général pas.
Bon, on ne va pas s'alarmer trop vite. Nous sommes quand même entourés de grands requins prédateurs et le spectacle est grandiose. On verra plus tard si les marteaux daignent se montrer. Pour l'instant, profitons du spectacle que les bull sharks nous offrent et concentrons nous sur les réglages des caméras et des appareils photos...
Le requin bouledogue (Carcharhinus leucas) est trapu et musculeux avec un tout petit œil en comparaison de sa masse corporelle. L'adulte mesure un peu plus de 2 mètres et la femelle, un peu plus grosse que le male peut atteindre 230 kg. On trouve cette espèce principalement en Atlantique et dans l'Océan Indien. Ce requin présente la particularité unique de pouvoir vivre en eau douce. En modifiant sa production d'urine, il contrôle la concentration de sel et d'urée dans son sang, et peut ainsi s'adapter à différentes salinités ambiantes. Il vit dans des mers chaudes et peu profondes aussi bien que dans les estuaires d'eau saumâtres, et dans les rivières ou certains lacs. Opportuniste, il se nourrit principalement de poissons osseux, de dauphins, de raies pastenagues, de tortues, ou encore d'autre requins. En eau douce, il peut s'alimenter de crevettes, calmars, crabes, oursins et de certains poissons comme les tarpons. Opportuniste et territorial le bouledogue est tenu responsable d’attaques sur l'homme, notamment à la Réunion, ou il se serait récemment sédentarisé.
Sur le fond, nous ne nous sentons pas en danger. Tout juste observés par des nageurs puissants et entêtés qui reviennent sans cesse vers la caisse de poisson que nous avons descendue avec nous. Mais il ne faut pas s'y tromper. Le bouledogue est un animal opportuniste et nous devons rester vigilants. Je lis dans le regard de certains de ces spécimens, une curiosité toute culinaire, peut-être légèrement exacerbée par l'odeur de poisson dans l'eau !!!
Les Bahamas offrent les meilleures conditions de prises de vue au monde pour les grands requins prédateurs. Des eaux transparentes, un ensoleillement quasi permanent, une eau d'un bleu turquoise rappelant ces cartes postales clichés qu'on adore envoyer à des amis restés coincés dans la grisaille parisienne, et des profondeurs faibles autorisant le photographe à profiter de la lumière naturelle.
L'eau est généralement chaude. En été, elle atteint les 29°C. Hélas, nous sommes encore en hiver et la température stagne dans les 21°C. Peut-être parce que nous quittions l'hiver français, peut-être par péché d'optimisme, personne ne s'est vraiment équipé pour rester sur le fond pendant des heures dans cette température... Sauf Alain qui sur mes propres conseils a apporté sa 7mm semi-étanche qui s'est révélée parfaitement adaptée aux conditions.
Avec un petit sourire sadique, il n’aura de cesse de me rappeler que j’aurais du suivre mes propres conseils au lieu d’amener ma dernière combinaison Aqualung dernier cri de 3mm d’épaisseur ! Je constate que les 7 autres plongeurs ont aussi les lèvres bleues et tremblantes chaque fois qu’ils sortent de l’eau… On se console comme on peut !
Quoiqu'il arrive, il faut éviter le contact direct entre la tête du requin bouledogue et une quelconque partie du corps du plongeur. Pour les photographes et tant que les requins ne sont pas trop nombreux, c'est facile. Il suffit d'interposer le caisson étanche. Pour les autres plongeurs, il y a plusieurs techniques. L'une d'entre elle consiste à maintenir verticalement le bâton anti-requin (un vulgaire tube en PVC) devant le museau du requin. Généralement, au contact de celui-ci le requin se détourne et se dirige vers un autre plongeur. Anne, une experte ayant effectué plusieurs séjours à Tiger Beach, tente de guider la tête du requin avec la main. Ce sera en vain. Cette technique qui marche bien avec les tigres ne fonctionne pas avec les bouledogues qui se sont toujours tenus hors d'atteinte de nos mains, bâtons ou autres appareils photos...En fait, nous n'avons eu aucun contact avec les bouledogues.
Chaque requin est accompagné d'un ou plusieurs rémoras. Ces poissons possédant une ventouse sur le sommet de la tête sont célèbres pour leur association avec les requins, les raies mantas et certains grands mammifères marins.
JOUR 2 : Pour pouvoir communiquer sous l'eau, Jim, Anne et moi-même nous équipons de masques faciaux munis de micros et d'écouteurs étanches. Le but est d'enregistrer nos commentaires en direct pour les "monter" dans le film de l'expédition. Une fois sous l'eau, c'est un vrai désastre... Jim est passé sur une autre fréquence et ne peut plus communiquer avec nous. Anne que je reçois parfaitement ne m'entend pas. Pour cause : mon micro est en panne. Par signes, je lui fais comprendre que je l'entends parfaitement. Elle me signale alors qu'elle éprouve beaucoup de mal à respirer et qu'elle a une petite fuite d'eau. J'éprouve moi-même les premiers signes d'un essoufflement. Entourés de bouledogues comme nous le sommes, nous devons absolument nous concentrer sur les requins, pas sur le matériel. Ce n'est vraiment pas une situation d'avenir... Je tente de rester au fond encore un moment mais épuisé par l'effort de contrôle de ma respiration, je décide d'abandonner la plongée. Anne me suit quelques minutes plus tard. Une fois sortis de l'eau, nous respirons avec délectation une bonne bouffée d’air frais.
Nous découvrirons par la suite que le masque d'Anne et le mien n'étaient pas équipés de leurs nécessaires clapets anti retour permettant d'évacuer l'air expiré. Nous étions bel et bien en train de nous asphyxier avec notre propre CO2 ! Jim en a beaucoup rigolé… No comment.
Cet incident vite oublié, les plongées reprennent. Nous guettons toujours les grands requins marteaux mais décidément, ceux-ci ne daignent pas se montrer. Nous faisons donc contre mauvaise fortune bon cœur et pour ma part, j'en profite pour "shooter" du requin bouledogue avec mon fidèle 5D Mk II. J'alterne séquences vidéos et photos. Avec ce qu'il se passe à la Réunion, c'est bien le diable si je n'arrive pas à vendre quelques images dans les mois qui viennent... Il y a maintenant une bonne vingtaine de requins en permanence autour de nous. Mais s'ils sont plus nombreux, leur comportement n'a pas changé. Ils restent curieux sans jamais venir directement au contact des plongeurs. Le bouledogue est un requin méfiant !
Le soir, nous faisons un point et décidons de rester un jour de plus sur le site pour nous laisser une chance d'enfin apercevoir un grand requin marteau.
JOUR 3 : Ce matin, le courant est beaucoup plus fort et vers le large. C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle c'est que c'est précisément dans cette direction que se trouvent les grands marteaux et que nous aurons beaucoup plus de chances de les attirer jusqu'à nous : ce squale est un requin pélagique qui préfère le large. La mauvaise, c'est que la force du courant ne nous permettra pas de rester debout sur le sable, et que sans cette possibilité, il nous est parfaitement impossible de reprendre les plongées...
C'est compter sans l'imagination de Jim qui "invente” une fois de plus la plongée suivante. Nous allons laisser filer un bout fixé au bateau dans le courant, à l'horizontale entre 5 et 6 mètres de profondeur, et par groupe de 4 ou 5 plongeurs, nous nous y accrocherons tandis que les requins viendront jusqu'aux caisses de poisson accrochées au bateau...!!! Qui veut jouer à l’appât vivant en premier et offrir ses palmes en pâture aux bouledogues ?????
Finalement Greg, Alain, Isabelle, Anne et moi nous y collons en premier. Mais voyez plutôt ce que ça donne dans cet extrait vidéo...
Comme des appâts vivants au bout de la ligne...
Il faut s'y résoudre. Les grands marteaux ne se montreront pas. Après trois jours d'attente, notre patience est à bout. Malgré toute l'excitation que nous ressentons à plonger avec les bouledogues, la frustration commence à faire son effet. Surtout que sur cette plage de sable blanc, les fonds ne sont pas particulièrement beaux ou variés. Qu'elles sont nos alternatives ?
Nous pouvons rester sur place et attendre l'arrivée compromise des marteaux. Ou bien nous pouvons mettre le cap sur Tiger Beach, à huit heures de mer au nord de notre position. Là bas, nous trouverons plusieurs espèces de grands requins dont les citrons et les fameux requins tigres. Vous connaissez Tiger Beach ? Allez, je vous emmène y faire un tour.
Mais auparavant, nous devons naviguer toute la nuit dans une mer bien formée. Pas grand monde à table pour le diner... Bien qu'à jeun, l'estomac d'Alain P. lui joue encore des tours... et ce dernier disparait jusqu'au petit matin !
Acte 2 : Tiger Beach
Tiger Beach se situe à 80 miles au nord de Bimini et à une centaine de kilomètres de West Palm Beach (60 miles), sur une partie immergée à l'Ouest du récif de Grand Bahamas. A Tiger Beach, l'eau est plus claire que partout ailleurs dans les Bahamas. Les requins sont plus nombreux. Le sable est plus blanc. J'y retourne pour la quatrième fois mais c'est toujours avec le même plaisir et le même sentiment d'être un fieffé privilégié !
Emblème de Tiger Beach, le seigneur Tigre (Galeocerdo cuvier) mesure entre quatre et cinq mètres à l'âge adulte, et peut peser plus d'une tonne. Comme souvent chez les requins, les femelles sont plus grandes. On les distingue par leur nez large et rectangulaire et par des rayures distinctives sur leurs flancs qui ont tendance à s'estomper avec l'âge. On pense que ces animaux peuvent vivre une quarantaine d’années. On les rencontre dans le monde entier, dans toutes les mers tropicales ou tempérées et au large comme sur les cotes, dans une grande variété d'habitats : dans les eaux claires sur les rives peu profondes, dans les récifs coralliens, en eau profonde dans le Gulf Stream et dans les estuaires et les eaux troubles de certaines baies. Le Tigre a un régime extrêmement varié qui lui a donné une réputation de poubelle de mer... Dans les faits, il se nourrit principalement en surface de grandes proies comme les tortues, les dauphins, ou d'autres requins. Sur le fond, il s'attaque à toutes les raies, aux calmars et aux poissons osseux. Après une gestation d'une quinzaine de mois, la femelle ovovivipare peut produire jusqu'à 80 jeunes qu'elle expulse totalement formés et parfaitement autonomes. Le requin tigre est aussi connu pour quelques attaques sur des surfeurs principalement.
Le site de Tiger Beach est exploité par plusieurs opérateurs depuis une vingtaine d'années. Certains requins parmi les plus sédentaires se sont habitués à l'intrusion fréquente des plongeurs dans leur milieu et à la présence des caisses de poisson dans l'eau. Ne nous y trompons pas : leur comportement est modifié par rapport à celui des requins totalement sauvages que nous observons de temps en temps sur le site mais qui n'y restent pas. Jim appelle les plus familiers d'entre eux des super-modèles. Il faut dire qu'ils se prêtent volontiers à nos exigences de photographes en se jetant tête baissée contre les hublots de nos caméras, ou encore en tentant de mordre le bout de nos palmes ou les flashs de nos appareils photos.
On peut critiquer cette modification de la nature sauvage des squales, et s'inquiéter de l'augmentation de la pression touristique sur cette population de requins caraïbes. Pour ma part, je reste persuadé de l'impact positif des photos et des vidéos partagées dans le monde entier par les dizaines de plongeurs qui se sont succédés à Tiger Beach.
Les requins sont en danger. Pas parce que nous les nourrissons, pas parce que nous modifions le comportement de quelques dizaines d'entre eux, pas parce que certaines fois nous acceptons le contact quand l'envie est partagée... Mais bien parce que le kilo d'aileron de requin se vend jusqu'à 700 USD sur le marché de Hong Kong et que des flottes de pêche industrielle en exterminent plus de 100 millions chaque année. Ne pensez d'ailleurs pas que ça se passe loin de chez vous. La flotte de pêche européenne se place au premier rang des prises mondiales de requins et 85% de sa production provient de l'Atlantique nord !!! (C’était mon coup de colère, il fallait que ça sorte)
Depuis 2011, les Bahamas ont décrété l'interdiction totale de la pêche et du commerce des requins ou de leurs sous-produits. Il n'en reste pas moins que cet endroit est l'un des hauts lieux mondial de la pêche au gros et que de nombreux requins ont des hameçons plantés dans la mâchoire. Cette jeune femelle que nous avons baptisée "Two Hooks" en avait deux plantés dans le coté gauche. Chaque fois qu'il le peut, Jim tente de débarrasser les requins des hameçons qui les blessent parfois très profondément. Sur cette série de clichés, Jim vient de tenter une énième fois de débarrasser "Two Hooks" de ses hameçons. Cette fois-ci, c'est encore un échec, mais Jim est obstiné et recommencera jusqu’à ce qu’il réussisse. "Two Hooks" ne s'en formalisera pas et restera sur le site avec nous jusqu'à la fin de la semaine. Jim entraine et incite fortement les membres de son équipage à tenter la même opération, chaque fois que les conditions sont réunies... C'est l'une des raisons pour laquelle je reviens toujours vers cet opérateur dont l’engagement et le respect des animaux sont irréprochables.
Jim passe une quarantaine de semaines par an sur son bateau et au milieu des requins. "Conversationniste" très engagé, il a développé une passion toute particulière pour les requins. Je suis d'ailleurs porté à penser qu'il préfère les requins à ses semblables. Ils le lui rendent bien comme en témoignent ces images...
Avis aux amateurs. Le requin nourrice sous un aspect paisible et doux, a du mal à faire taire une réputation justifiée de mordeur. Bien que ses dents ne soient pas tranchantes, le nourrice mord très fort et a la fâcheuse habitude de serrer les mâchoires qu'on on essaie de retirer ce qu'il est en train de mâcher... Je suis sur que vous n'avez pas envie de sortir de l'eau avec 25 kilos de poisson attachés à vos doigts broyés... Ne tentez jamais d'imiter les professionnels qui pour certains du moins, savent ce qu'ils font !
Anne a battu 2 nouveaux records sur Tiger Beach. Elle a réussi à emprunter 3 couches de néoprènes différentes aux autres membres de l'expédition pour les ajouter à sa 5 mm. Dans cette tenue, elle est restée 145 minutes à douze mètres avec une bouteille d'air de douze litres... non sans tenter de dompter quelques tigres au passage.
J'adore le requin gris de récif (Carcharhinus perezi). C'est le plus racé et le plus typé des requins prédateurs. C'est celui qui ressemble le plus aux requins de notre imaginaire. Espèce endémique, on le trouve uniquement dans les eaux tropicales de l’Atlantique de l’Ouest.
Il est doté d’un museau large et arrondi. Les pupilles de ses yeux ronds sont allongées en fente étroite verticale, comme les félins. Ses fentes branchiales sont longues et la troisième fente est alignée avec l'avant de la nageoire pectorale. Sa coloration est gris-foncé sur le dessus et blanchâtre sur la face ventrale. Il a des nageoires de couleur sombre soulignée de noir sur les pointes des pectorales et le bord de fuite de la caudale. Il vit dans les eaux profondes des récifs coralliens de la zone caraïbe. Il se nourrit presque exclusivement de poissons osseux et de céphalopodes. Après une gestation d’un an, ce requin vivipare met au monde 4 à 6 petits.
Après 3 autres jours de plongées intensives où les photographes s'en donnent à cœur joie, il est temps de penser à rentrer. A l'idée d'une traversée avec une forte mer sur notre trois quart avant, le cœur d'Alain P. chavire et ce dernier disparait une dernière fois dans la cabine que nous partageons.
Pendant les quelques 6 heures que dure la navigation vers West Palm Beach, je réfléchis avec Jim aux raisons pour lesquelles les grands marteaux ne se sont pas montrés. Nous passons en revue toutes les variables dont nous disposions. La seule que nous ne maîtrisons pas est l’état de la mer qui a été très agitée pendant notre séjour à Bimini. Il faudrait faire une étude pour vérifier un potentiel lien de cause à effet… En dehors de cela, nous n’avons pas fait d’erreur. La tentative d’explication de Jim incriminant les opérateurs locaux gavant les marteaux ne me satisfait pas. Faut-il forcément blâmer quelqu'un ? Lui même fait l'objet de critiques de la part de ces opérateurs... auxquelles je donne aussi peu de crédit.
L'océan c'est la nature et la nature est par essence imprévisible. Elle ne délivre pas à coup sûr ce qu'on espère d'elle ! Quand on travaille avec l'océan, il faut s'attendre à être surpris voire déçu quelques fois. Mais c'est aussi cette imprévisibilité qui fait le charme et la beauté de la nature et celui de notre métier. Dans un monde ou tout est contractuellement garanti ou remboursé, il nous faut réapprendre l'échec et la reprogrammation. C’est le prix à payer pour vouloir embarquer à la rencontre des derniers grands animaux sauvages dans un espace de totale liberté.
Avec notre partenaire H2o voyage organisateur de cette expedition, nous allons donc reprogrammer pour 2015 ! Contactez-moi si vous voulez vous joindre à nous.
Vos commentaires sur les réseaux sociaux ou par email :
" Excellentes images qui laissent rêveur... très belles prises de vue. Bravo " Frédéric Sury
" Magnifiques images, ça donne envie ! » Jessica Anamoutou
" Superbe reportage, superbes photos ! magnifique, ça fait rêver… Merci du partage..." Julien Monti
" De magnifiques photos et le requin bouledogue, quelle superbe créature marine ! Merci pour ces images et vidéos nous permettant presque de l'approcher en compagnie des plongeurs !!!! Formidable ! .....je partage !!!" Julie Tomiris
" Magnifique ! " Aquamanie
" Je viens de lire le compte rendu de l’expédition… tout simplement extraordinaire !! Je me suis régalé de le lire et de visionner les photos et les vidéos " Pierre Van Severn
" Fantastique " Valérie Faure
" Merci pour ces belles images et vidéos ! ça fait rêver " Dgeyne Kispredilov
" Beau petit reportage, mon frérot, @ +... " Frédéric Masse
" Putain, ça fait envie ! " Gaby Barathieu
" Spendide " Marie-Thérèse Bertin
" Et ton partenaire H2O VOYAGE, organisateur de la croisière, tu n’en parle pas ? " H2o voyage
" Voilà, c'est fait..." Note de l'Auteur
" Ne manquez pas cette immersion fantastique avec le requin bouledogue !! Un animal superbe....que dis-je.....magnifique, impressionnant !!! Des images et des vidéos d'une qualité exceptionnelle !!" Julie Tomiris
Plus d'infos sur cette expedition ? "Contactez-nous"
Retour "Haut de page"
Retour à "l'accueil"
